Fêtes culturelles de la République dominicaine : le Festival du Cocolo

Alors que toute la République dominicaine célèbre la nouvelle année le 1er janvier, certains Dominicains organisent des événements qui donnent de l’importance à l’une des traditions les plus anciennes mais aussi les plus importantes du pays, une fête appelée le Festival du Cocolo.

Histoire du festival Cocolo

Lorsque la vague d’immigrants africains s’est déplacée vers Hispaniola pendant et après l’installation des Espagnols sur le territoire, ils ont apporté avec eux de nombreuses traditions qui composent désormais les fibres de la culture dominicaine. Parmi les groupes d’immigrants ethniques se trouvait la tribu des Cocolos, originaire des Bahamas et des Grandes Antilles. Ils sont largement connus comme le peuple anglophone des Caraïbes qui a apporté avec lui une culture composée d’éléments des cultures européenne et africaine. Il s’agit, comme beaucoup l’ont déjà dit, de l’aboutissement de la fusion des cultures des esclaves africains et des colonisateurs européens. Bien que ces derniers aient conservé leur autorité politique et socio-économique.

Théatre

Des années après leur installation à Hispaniola, la tradition de danse et de théâtre des Cocolos s’est développée. C’était, parmi leur propre système éducatif et leur religion, l’expression la plus distincte de leur culture. Elle a connu son apogée au milieu du XIXe siècle. Ces derniers temps, l’assimilation des descendants des Cocolos à la majorité des Dominicains a entraîné la désintégration de la culture des Cocolos. Cependant, comme on peut le constater dans certaines régions de la République dominicaine, la tradition de la danse dramatique des Cocolos est encore très vivante. Dans sa forme originale, le drame dansé est joué à Noël et lors des carnavals. Aujourd’hui, il n’est joué qu’en janvier à San Pedro de Macoris, une province de la République dominicaine où les Cocolos se sont installés à l’origine.

Le festival des Cocolos présente la musique, les danses et les chants qui sont calqués sur les airs de la musique originale des Cocolos. Ces derniers ont des influences africaines et européennes qui les rendent uniques en République dominicaine, voire distincts de toute autre musique dans le monde.

Musique

La musique, par exemple, est calquée sur le rythme africain et les danses comportent les pas et les mouvements propres à la cour africaine. Cependant, lorsqu’elles sont mises en scène, elles deviennent une forme d’art entièrement différente. Elles deviennent presque exclusivement européennes en raison des thèmes et des histoires adoptés. L’une des histoires les plus typiques du festival Cocolo est la pièce de théâtre de la momie, ce qui a permis d’associer le festival aux danseurs et aux artistes de rue appelés les « momers ». Cette pièce raconte l’histoire de Saint Georges et de son ennemi. En résumé, cette pièce reflète le thème principal de la danse dramatique du Cocolo, à savoir la bataille entre le bien et le mal.

Danse

Les « Guloyas » et le « Baile del Buey » sont d’autres danses et jeux habituellement présentés lors de la fête du Cocolo. Les « Guloyas » se composent de plusieurs groupes de danseurs qui exécutent une variété de danses. Parmi les nombreuses danses qu’ils présentent, citons la « danse des échasses », qui exige des danseurs qu’ils dansent sur de hautes échasses tout en portant des vestes pompeuses. Le « Baile del Buey », quant à lui, est exécuté par un personnage du festival dont les principales caractéristiques sont identifiées au taureau. Le festival du Cocolo, bien que moins populaire que d’autres fêtes de la République dominicaine, fait partie du patrimoine le plus important de la nation. Il n’est pas étonnant que l’UNESCO l’ait choisie comme patrimoine immatériel de l’humanité.